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Lunettes sur-mesure et demi-mesure, mode d’emploi

Un visage trop rond, un nez trop fin ou tout simplement une envie de couleur et de forme originales… autant d’éléments qui font qu’on a parfois du mal à trouver notre bonheur chez l’opticien. Car malgré un choix immense et des possibilités de personnalisation, les lunettes en boutique sont exclusivement du prêt-à-porter. Le sur-mesure, en lunetterie comme en mode, rime avec travail artisanal et savoir-faire exceptionnel. Pour en savoir plus, poussons les portes des ateliers de quelques lunetiers triés sur le volet.

Choix de couleurs, de formes, de matériaux et si le seul créateur de nos lunettes c’était nous et personne d’autre ? Même si certaines marques proposent un nombre infini de combinaisons, rien ne vaut l’ultra-exclusivité proposée par un artisan de haute-lunetterie, le soin et la précision avec lesquelles il élaborera notre création.

Entre la personnalisation et la conception de A à Z, la différence est parfois subtile et le concept n’est pas toujours très clair.

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© Lissac

Lunettes demi-mesure, de quoi s’agit-il?

Grande tendance du SILMO depuis 2016, la personnalisation ou la demi-mesure paraît l’option la plus accessible et la moins onéreuse.

Chez l’opticien ou même en ligne, on peut co-créer nos montures.  C’est-à-dire, concevoir un modèle unique en personnalisant chaque élément de nos lunettes à partir des formes, couleurs, matériaux et finitions déjà existants.

Avec, cerise sur le gâteau, la possibilité de graver sur les branches nos initiales ou un petit message. En mode, c’est le Made To Mesure, soit l’ajustement aux mesures du client d’un patronage standardisé.

La demi-mesure, économique et ludique

Attention néanmoins à l’offre dithyrambique, car certaines griffes comme Maison Gouverneur Audigier avec sa gamme Gouv/Au ne proposent pas moins de 30 000 références.

Plus simples, certains labels comme Nextone ou Les Binocles par Emeline présentent des box d’échantillons pour nous booster notre imagination.

On peut aussi faire confiance au goût très sûr du directeur artistique de la maison Acuitis, Frédéric Beausoleil qui présélectionnera pour nous le modèle parfait.

Lors du premier rendez-vous, l’opticien lunetier prendra tous les relevés nécessaires pour adapter la monture à notre morphologie.

Plus tech, Netlooks Studio offre en prime la possibilité de projeter virtuellement le modèle choisi sur notre visage – ce qui s’avère utile quand on a le choix entre 500 millions de possibilités de création.

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© Jam Vision

La personnalisation, un choix éco-responsable

Avec ses délais raisonnables, ses coûts maîtrisés et un travail artisanal qui n’a rien à envier aux lunettes sur-mesure, la personnalisation est aussi un modèle de durabilité.

Fabricant de lunettes réparables, modulables et recyclables Jam’Vision, qui collabore également avec McLaren Vision, est un exemple de production à la demande.

Lors de la création de ses montures, la marque lyonnaise prend en compte tout leur cycle de vie.  Les lunettes s’engagent en évitant les stocks et les déchets et c’est tant mieux.

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© Coffignon

Lunettes sur-mesure, un luxe ultra-exclusif

Comme le Bespoke ou Grande-Mesure en mode, créer un modèle de lunettes unique à partir de zéro est un luxe qui demande du temps et de l’argent (comptez jusqu’à 30 000 € pour une monture en écaille de tortue Maison Bonnet).

La durée de fabrication et le prix final ne sont évidemment pas les mêmes que pour une paire de lunettes demi-mesure. Il faut compter aussi avec les matériaux de luxe comme le bois précieux, le galuchat, la corne de buffle chez Coffignon 1928 et Acuitis, la très tendance écaille de tortue, utilisée par Maison Bonnet et Dorillat ou bien l’ambre et ses vertus en lithothérapie chez Desondes, voire le tissu chez Le coq et l’abeille ou la dentelle et la feuille d’or 24K chez BAL Créations.

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© Bal Créations

De la haute-lunetterie façonnée à la main rien que pour nous

Lignes, courbes, angles, couleurs et formes, notre imagination n’a pas de limites et la virtuosité des artisans lunetiers non plus. A l’image des créations épatantes d’Anne-Lise Bertrand, fondatrice de BAL Création et plusieurs fois lauréate du concours Delabre.

Comme en haute-couture, plusieurs rendez-vous sont nécessaires : du premier entretien, en passant par la visualisation du patron, les essayages du prototype et l’ajustage. Les étapes de fabrication peuvent prendre jusqu’à neuf mois.

Dans un premier temps, les visagistes nous conseillent selon notre personnalité et nos goûts. A l’image de la maison Coffignon 1928 qui accorde une attention particulière au choix des couleurs de nos montures. Ensuite, les artisans prennent nos mesures pour un confort final optimal.

Pour élaborer les lunettes des politiques ou des montures comme celle portée par Vincent Cassel au Festival de Cannes, la Maison Bonnet prend pas moins de 12 mesures. La monture sera fabriquée à la main et raffinée jusqu’à la dernière seconde pour atteindre la perfection esthétique et clinique, nommée haute-lunetterie ou lunetterie d’art.

Des lunettes sur-mesure accessibles à tous

Maisons mythiques ou jeunes griffes audacieuses, opter pour des lunettes sur mesure est un choix raffiné, mais abordable.

La preuve depuis 100 ans avec le Studio LISSAC et sa nouvelle offre de montures optiques et solaires en bois. Esquisse, numérisation, impression d’un prototype en 3D, essais techniques et fabrication définitive, partout en France, l’enseigne nous gâte à partir de 350€ seulement. Du sur-mesure durable très tendance qui devient accessible dans tous les sens du terme.

Écrit par Yanita Kostova