Comment se mettre aux lunettes écolo ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir adopter un mode de plus plus respectueux de nos concitoyens et de la planète. Matériaux naturels, démarches engagées, modèles vintage… de nombreuses initiatives nous aident à passer en mode optique green. Suivez le guide.
On opte pour des matériaux recyclés
Pour adopter une démarche plus clémente envers l’environnement, il faudrait éviter de créer toujours plus de produits.
Pourquoi alors ne pas se tourner vers des marques qui utilisent déjà l’existant ? Parmi elles, on trouve 7 plis, une boutique-atelier située à Nancy où Florent élabore des lunettes en recyclant des planches de skate usagées.
Aujourd’hui, on fabrique aussi des lunettes en marc de café (chez Occhis Coffee), en plastique marin (See2See), en filet de pêche (Acuitis x Armor-Lux x Fil & Fab), en coquillages (Friendly Frenchy) ou à base de citron (Amaury Paris). Et ce n’est pas parce qu’on utilise du bois provenant de chutes de meubles, du plastique recyclé (Timberland chez Atol) des algues ou du carton/papier qu’on lésine sur le prix accessible et le style. On peut se procurer des lunettes green pour une centaine d’euros dont les designs demeurent dans l’air du temps.
On choisit des démarches éthiques
Il y a les marques qui privilégient le Made In France (Nathalie Blanc Paris, Lafont, Boz, Anne et Valentin), celles qui aiment le bambou issu d’une agriculture durable ou les matériaux comme le coton, l’acétate bio et le bois. L’impression 3D permet également de réduire les déchets en produisant à la demande.
Il existe plusieurs manières de se soucier d’autrui et de la planète. Etnia Barcelona envoie ses montures dans un packaging élaboré à partir de matériaux naturels et 100 % recyclables, bannissant le plastique à usage unique. La marque mène aussi un projet solidaire en aidant les personnes les moins aisées à accéder à la santé visuelle. Jimmy Fairly a aussi mis en place l’opération « pour une paire achetée, une paire donnée. » Chaque monture commandée sur le site donne lieu à une paire remise à une personne qui en a besoin. Depuis la création de la start-up toulousaine en 2010, ils auraient ainsi pu offrir plus de 400 000 modèles à des associations.
On répare au lieu de jeter
Une paire de lunettes aux verres cassés et à la monture déboîtée se retrouvera le plus souvent au fond d’un tiroir ou dans une poubelle. Une autre solution est envisageable. Cette paire de binocles aura peut-être une deuxième vie dans votre entourage. On peut aussi l’apporter chez son opticien pour voir ce qu’il peut faire.
Des entreprises rénovent aussi les montures. C’est le cas, à Plabennec (dans le Nord-Finistère), de Lunetik qui redonne un vernis de nouveauté aux paires trop usées. Elle rachète ces trésors pour les restaurer et les revendre.
Dans le même esprit, deux jeunes femmes, Elsa et Pauline, ont fondé il y a deux ans LunelVintage pour remettre en bon état des lunettes chinées dans des brocantes ou chez des collectionneurs. Enfin Nicolas Musty, à la tête de la société Bidules située à Bruxelles, se rend un peu partout en Europe pour traquer des stocks de lunettes à revaloriser.
On mise sur la seconde main
Rien n’est plus écologique qu’arrêter d’acheter du neuf. On peut ainsi rechercher sur des sites comme Vinted, LeBoncoin ou Vestiaire Collective des montures de solaires qui ne conviennent plus à leur propriétaire ou aller chez des opticiens comme l’Œil de l’Odon ou Sébastien Bétend. En plus de trouver des merveilles à moindre coût, on tombera sur des modèles de marques à la fois rares et résistants et d’autres qui n’ont pas été réédités. Si il s’agit de lunettes optiques, on devra ensuite se rendre chez son opticien pour changer les verres seulement. Mais on aura la joie de porter un modèle qui fera sensation pour son originalité.
Pour aller plus loin :
La Vue en Vert de Dominique Cuvillier, Nouveaux Editeurs
Écrit par Violaine Schutz