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© Hugo Martin
Il ose tout, s’affranchit des limites, voit loin… et quand la technique devient un frein, c’est en impression 3D qu’il rebondit pour créer de nouveaux modèles de lunettes. Hugo Martin, fondateur de Parasite Design, designer tombé dès son enfance dans la potion magique de la lunetterie, donne à cet accessoire et à ceux qui le portent des super-pouvoirs. Voici son portrait et ses coups de cœur qui nous font voyager jusqu’au Japon !
J’ai fait des études de design mais mes parents étant opticiens. J’ai donc toujours baigné dans le milieu de l’optique. En 2000 j’ai présenté au concours des lunetiers du Jura une idée assez originale de lunettes qui avaient 4 branches et ne tenaient pas sur les oreilles. Cette aventure a été le déclic puisqu’un an après, j’ai monté la marque de lunettes Parasite Design sur la base de cette idée. C’est un style de lunettes qui est la genèse de Parasite, que nous faisons toujours et pour lesquelles nous avons déposé un brevet qui s’appelle le « maintien actif ». Ce sont des lunettes qui viennent, en quelque sorte, s’agripper au visage.
Bien sûr, depuis sa création, Parasite Design a beaucoup évolué. Nous avons créé en 2005 une marque plus traditionnelle qui s’appelle Noego et l’an dernier, nous nous sommes attaqués à une nouvelle technologie : l’impression 3D. Cela nous a permis de développer une collection minimaliste, avec des lunettes très légères et confortables. La 3D est une technologie incroyable à laquelle nous croyons beaucoup et qui offre la liberté de créer pratiquement tout ce qui nous passe par la tête ! Nous travaillons également en ce moment sur des partenariats grâce à Parasite Design Lab, qui est la division dans laquelle nous développons nos produits un peu exceptionnels comme les masques. Nous avons ainsi imaginé des produits en partenariat avec Disney et Opal pour Star Wars ou Mickey, ainsi qu’avec Bape, est une des plus grandes marques de streetwear japonais.
Chez Parasite Design, nous nous inspirons beaucoup de la pop culture et de la geek culture. Côté musique, nos influences sont celles de la musique électronique et du hip-hop. Enfin nous sommes fans de comics, de mangas et de science-fiction.
© Parasite Design
© Parasite Design
© Parasite Design
Nous sommes un peu des électrons libres dans la profession mais il y a une marque qui nous a toujours inspirés, c’est Oakley. Leur approche de la lunette est vraiment radicale et c’est un positionnement que nous revendiquons également chez Parasite Design. Bien entendu, nous nous inscrivons aussi dans la tendance des créateurs qui ont conçu de belles lunettes comme Alain Mikli, Frédéric Beausoleil, Jean-François Rey pour ne citer que des créateurs français.
Il y a aujourd’hui 4 marques que je trouve incroyables. Il s’agit des Japonais, Masahiro Maruyuma et Factory 900, ainsi que du Hong-Kongais Rigards et de l’italien Portrait. Je me sens assez proche des tendances asiatiques. Est-ce l’influence des mangas ? Je ne sais pas trop l’expliquer. C’est vrai que j’aime également beaucoup les films japonais, coréens, hong kongais… Est-ce que cela participe au lien que Parasite Design entretient avec l’Asie ? Le fait est que Parasite Design s’inspire souvent des tendances asiatiques et qu’inversement notre marque fonctionne plutôt bien sur le marché asiatique.
Dans la mesure où nous aimons travailler sur des projets futuristes, que nous sommes très attirés par les tendances autour de l’anticipation, chez Parasite Design nous parlons souvent de la notion de transhumanisme. J’aimerais beaucoup créer un modèle de lunettes qui soient directement intégrées dans le corps pour augmenter ses performances. On tomberait un peu dans le concept du cyborg, voire de l’androïde.
Pour des super-héros Marvel ou DC Comics ! L’une des motivations de Parasite Design est de révéler le super-héros qui s’active ou sommeille en chacun d’entre nous. En outre, notre slogan est « made in Super France », puisque nous créons des modèles 100% français !
Je suis devant mes fourneaux ! Je cuisine beaucoup. J’adore chercher de nouveaux aliments et composer avec des aliments que je ne connais pas. En outre, comme je suis originaire du Sud-Ouest, dès que j’en ai l’occasion, je vais voir l’océan.
Tokyo ! Je pourrais aller y vivre et pourquoi pas créer une antenne de Parasite Design dans la capitale japonaise.
Cuisinier ! À Tokyo peut-être !
À Tokyo, dans le quartier de Nihombashi, un restaurant où on a la chance de déguster du boeuf japonais sous toutes ses formes (kobe, matsusaka…). Nihonbashi itadaki By K’un San.
C’est un chef super à qui je ramène des bouteilles de vin français quand j’en ai l’occasion. www.nihonbashiitadaki.com
À Osaka, il y a le temple du couteau japonais artisanal : Kunishige Hamono-ten
J’en ramène chaque année des nouveaux pour moi et mes amis.
www.youtube.com
À Lyon, mon QG c’est Bohème. Gildas est un ami, on organise ensemble des tournois de retro-gaming dans son bar et on finit souvent très tard.
À New-York, je passe forcément chez Dreems, un showroom de jeunes marques en plein cœur de Soho. Bien sûr, il y a nos lunettes, mais c’est mon point de départ shopping dans Soho pour aller chez Y-3, Louis Vuitton, Nike, Bape, Opening ceremony, Stussy, et Stadium goods. dreems.nyc
Enfin à Biarritz, j’adore Biarritz… Des vagues, une plage magnifique, une falaise à couper le souffle, un golf, une bâtisse incroyable, un super resto et un bar sur la plage… Les vacances en somme www.golfilbarritz.com
© Parasite Design
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Écrit par Sarah Heck